‘Imprévisible.’ Depuis des lustres lorsque les Anglo-Saxons tentent de définir l’essence du rugby français, c’est le mot qui revient le plus souvent. ‘Imprévisible’, comme en témoignent quelques-uns des plus surprenants renversements de l’histoire du rugby mondial, contre la Nouvelle-Zélande en l’occurrence. On pense par exemple à l’étonnante victoire des Bleus le 14 juillet 1979 à Eden Park, leur premier succès sur le sol néo-zélandais, à la victoire de Nantes à laquelle participa Franck pour sa première vraie sélection, en s’alignant sur une stratégie originale et imprévue, à la demi-finale du Mondial remportée contre toute attente à Twickenham en 1999, au quart de finale encore plus inattendu à Cardiff en 2007, ou bien à ‘l’essai du bout du monde’ sur la pelouse d’Eden Park en 1994, à ce jour toujours la dernière défaite encaissée par les All Blacks sur leur terrain fétiche. Franck Mesnel faisait également partie de ce squad.
Imprévisible. Auquel on pourrait ajouter ‘impulsif’, audacieux et ‘spontané’. Bref, tout le contraire du jeu robotique, hautement programmé qui a été pratiqué par le passé de façon excessive par beaucoup d’autres nations.
Le French Flair laisse toujours place à l'imprévu, cette touche essentielle d’inspiration à la française comme ont pu l’entretenir à l’excès les Parisiens du Racing Club de France avec leur très symbolique nœud papillon rose.